Le sang humain : une substance irremplaçable. Aucun produit médicamenteux ne s’y substituant, il demeure indispensable dans le traitement de nombreuses pathologies. Chaque année, un million de malades bénéficient du sang, des plaquettes et du plasma issus des deux millions de dons effectués dans notre pays.
La ministre de la Santé a salué "l'efficience de l'action" de l'Etablissement français du sang (EFS). "Des efforts qui doivent être poursuivis", a-t-elle déclaré. La convention d'objectifs et de performance constitue la "feuille de route pour les prochaines années. Ce contrat permet de fixer des objectifs chiffrés, concrets, pour promouvoir une plus grande efficience de l'établissement", a déclaré Roselyne Bachelot-Narquin. Un modèle reposant sur le don éthique
La ministre de la Santé a insisté sur les trois grands principes fondant le système transfusionnel français.
L'autosuffisance en produits sanguins. La mission de l'EFS est d'assurer la fourniture de produits sanguins labiles (PSL) aux établissements de santé. La promotion du don de sang et la fidélisation des donneurs doivent être au cœur de l'action. Alors que les donneurs ne représentent que 4 % de la population en âge de donner, "les besoins sont croissants", a rappelé Photo : EFS Roselyne Bachelot-Narquin. Ainsi,"l'autosuffisance en plasma pour fractionnement est un défi qu'il faut relever. La productivité de la filière plasma doit être améliorée et la plasmaphérèse valorisée", a souligné la ministre. Créée en 2009, la cellule plasma de l'EFS a pour mission la mise en œuvre du plan plasma 2010-2011. Le don éthique. En France, le don du sang est régi par la loi du 21 juillet 1952. Ses grands principes :
l'anonymat : l'identité du donneur et du receveur, ainsi que les données attenantes, sont les seules informations connues de l’EFS ;
- le bénévolat : gratuit, le don de sang ne peut être rémunéré sous quelque forme que ce soit ;
- le volontariat : acte librement consenti, le don de sang n'est soumis à aucune contrainte ;
- la gratuité : le sang et les produits sanguins ne sont pas source de profit.
"La France continuera à préserver l'édifice législatif qui consacre le don éthique, et à le défendre auprès de ses partenaires européens", a insisté Roselyne Bachelot-Narquin.
La surveillance et la sécurité de la chaîne transfusionnelle grâce aux dispositifs de contrôle qualité. Traçabilité des dons, étiquetage des produits sanguins, système de surveillance et de veille… : autant de facteurs sur lesquels la ministre a insisté. Chaque Photo : EFS année, l'Afssaps procède à des inspections sur les sites de l'EFS et vérifie ainsi l'application des bonnes pratiques transfusionnelles.
Zoom sur
En 1998, la loi réorganise en profondeur le système transfusionnel français. L'Etablissement français du sang est créé en 2000.
Opérateur civil unique de la transfusion sanguine en France, son rôle est d’assurer le lien entre les besoins des malades et les donneurs. Il est présent sur l’ensemble du territoire français avec 17 établissements régionaux, 154 sites de collecte et 40 000 collectes mobiles, départements et territoires ultramarins compris