Frappés de plein fouet par une crise sans précédent, les producteurs de lait ont vu leurs revenus baisser de 50 % en 2009. Pour faire face à cette situation, le Gouvernement a pris des mesures immédiates, notamment au travers d'accords entre les producteurs et les industriels sur les prix du lait.
Pour sa part, la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, votée par le Parlement le 13 juillet, prévoit dès le 1er janvier 2011 la mise en place de contrats écrits entre producteurs et industriels. D'une durée de un à cinq ans, ces contrats portent sur les volumes et la rémunération. L'objectif ? Stabiliser les revenus des producteurs de lait pour leur permettre de faire face aux lourds investissements que nécessite la filière.
Alors que les éleveurs négocient une augmentation des tarifs du lait, sur la base d'un accord signé en juin 2009, les industriels et les coopératives évoquent le manque de compétitivité de la filière laitière française par rapport à la filière allemande. Le ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche s'est dit prêt à examiner le sujet en soulignant que cette bataille ne peut être gagnée que si l'on parvient "à sortir des crises à répétitions".
Dès la rentrée, un plan de développement pour aider les filières lait et élevage sera présenté. D'un montant de plusieurs dizaines de millions d'euros, il reposera notamment sur l'innovation et la recherche et concernera à la fois les producteurs, les coopératives et les industriels. Ce plan ne sera lancé qu'à la condition d'un accord préalable sur les prix. "Il faut une filière sereine, où les relations doivent être plus matures entre les différents intervenants de l'interprofession", a insisté Bruno Le Maire