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Le blog de David Debruyne

L’école : une priorité pour 2012 !

Tribune de Camille Bedin et de parlementaires UMP

L’UMP consacre le premier Rendez-vous pour la France sur le projet 2012 à l’éducation. Il aura lieu le 3 novembre prochain et, à l’occasion de ce rendez-vous, nous appelons à ce que l’école soit au cœur du débat politique de 2012.

Cette question est prioritaire. Le ministre de l’éducation nationale l’a dit : l’école est en train de faire sa « révolution silencieuse » pour permettre la réussite de tous les élèves. Les réformes entreprises s’attaquent pas-à-pas à des enjeux essentiels : l’acquisition des fondamentaux, l’accompagnement individualisé des élèves, la lutte contre l’échec scolaire et le décrochage, la valorisation des voies professionnelles et technologiques, l’expérimentation de l’autonomie des établissements.

L’école change bel et bien. L’ampleur des objectifs à atteindre se mesure à l’aune de ces quelques chiffres : quatre écoliers sur dix ne maîtrisent pas les bases en CM2 ; un collégien sur cinq a de graves lacunes en 3e ; neuf redoublants sur dix au CP n’atteignent pas le bac.

Relever le défi d’une école qui soit de nouveau le pilier de l’égalité républicaine ne peut donc se résumer à des clichés ni à des querelles idéologiques stériles, comme la question des moyens. La Cour des comptes l’a écrit : il est faux de dire que l’école souffre d’un manque de moyens. Cette vieille antienne permet seulement à la gauche d’entretenir son électorat sur le dos de la jeunesse, mais il n’est pas digne d’une réflexion qui nous permette de conduire le changement pour l’école de demain.

Le débat doit permettre aux citoyens de s’emparer de ces interrogations : comment faire en sorte que notre école s’adapte toujours mieux aux besoins de chacun de ses élèves, d’où qu’il vienne ? Comment impliquer, dans cette évolution, l’ensemble de la communauté éducative – élèves, enseignants, parents et aussi collectivités territoriales ? Finalement, comment redonner collectivement du sens à l’école ? A nous, parents, citoyens, parlementaires, de répondre à ces questions. A nous de prendre les devants du changement. Pour cela, nous proposons quatre pistes de réflexion pour dessiner les grands traits de l’école de demain, parce que « tout commence par l’éducation « .

Nous imaginons une école dans laquelle, de 3 à 16 ans, le parcours des élèves sera individualisé. Décloisonner la maternelle, le primaire et le collège, et individualiser les parcours scolaires sur l’ensemble de cette période permettraient aux équipes pédagogiques de s’adapter à chaque rythme. L’accompagnement individualisé prévu par les récentes réformes va dans ce sens. Au-delà, cette personnalisation redonnerait un objectif clair à la scolarité obligatoire : l’acquisition par chacun des élèves, pendant leur scolarité obligatoire, du socle fondamental commun. Elle irait de pair avec l’amélioration de l’accès à l’information et à l’orientation pour chacun d’entre eux.

Nous imaginons des établissements autonomes, ancrés dans leur territoire. Les expérimentations conduites par le ministre Luc Chatel le montrent : les solutions viennent du terrain. Soutenus par les collectivités locales, les responsables d’établissements doivent agir et innover en tenant compte des spécificités régionales. Ils doivent ainsi imaginer des établissements modernes, « numériques », ou encore au contact des entreprises et des associations, en prise avec les acteurs locaux.

Nous imaginons des enseignants ayant une plus grande liberté pédagogique pour assurer la meilleure acquisition des savoirs incontournables. L’institution scolaire doit faire confiance aux équipes pédagogiques, dans une logique de résultat et en leur donnant la marge de manœuvre nécessaire pour y parvenir, en s’adaptant à leurs classes. Ce cadre doit leur permettre d’être plus libres de leurs méthodes et mieux reconnus dans leur savoir-faire. Leur but est d’assurer à chacun des élèves une réussite complète dans les savoirs fondamentaux : lire, écrire, s’exprimer et compter.

Nous imaginons une école ouverte aux parents, des parents mieux informés et plus responsables dans la réussite de chacun de leurs enfants. Sans cesse accablée de tous les maux ou investie de tous les espoirs, l’école ne peut pas tout faire à elle seule ; elle ne peut réussir sans le concours des familles. Nous devons mieux informer les parents et mieux les impliquer, afin qu’ils puissent davantage faire respecter leur autorité et celle de l’institution scolaire.

Ces pistes de réflexion sur les élèves, les établissements, les enseignants et les parents, nous semblent à même de nourrir le débat mené par l’UMP. En nous emparant de ces questions, nous imaginons l’école de nos enfants, porteuse de réussite pour chacun et de valeurs pour la Nation : la liberté, la responsabilité, les repères de l’autorité, l’égalité des chances. Et nous nous donnons les moyens pour bâtir cette école de la réussite, au nom de nos enfants et au nom de la République.

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Camille Bedin, secrétaire nationale du Mouvement populaire en charge de l’égalité des chances, Jean-Paul Anciaux, Xavier Breton, Joelle Ceccaldi-Raynaud, Claude Greff, Jacques Grosperrin, Françoise Guegot, Christian Kert, Alain Marc, Jacques Legendre, Pierre Martin, Colette Melot, Monique Papon, Etienne Pinte, Frédéric Reiss, Valérie Rosso-Debord, Arnaud Robinet, Michèle Tabarot, parlementaires UMP.

LeMonde.fr

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